Les accidents parfois mortels mettant en cause des chiens dangereux font la une de l'actualité. Le chiens mordeurs constituent un problème de société auquel les politiques essayent tant bien que mal d'apporter une solution. Qu'en pensent les vétérinaires? L'article complet se trouve sur le site de l'Union Professionnelle Vétérinaire
1. La réalité du problème, les faits, les statistiques
Selon les dernières statistiques disponibles en Belgique (Khan 2003, European Journal of Pediatrics) et en dehors de toute médiatisation sensationnaliste, analysons la réalité du problème. Les chiffres rapportés dans notre pays sont proches de ceux de la Suisse, du Canada, …
En Belgique, les victimes d’agressions canines sont essentiellement
- des enfants de moins de 6 ans, mordus par un chien connu de la victime, dans un contexte intra-familial.
- les races le plus souvent incriminées sont le Labrador et le Berger Allemand, que l’on soupçonne d’être surreprésentés au sein de la population canine belge.
2. Les bases de recommandations de l'UPV aux politiques
Tant le document de l’American Association of Veterinary Medicine que celui de la British Veterinary Association insistent sur la causalité multifactorielle des morsures canines : la génétique individuelle et celle de la lignée familiale y jouent un rôle mais non celle de la race.
De nombreux autres facteurs, tels que le niveau de formation du propriétaire, sont impliqués.
Même si l’on distingue le risque de la dangerosité - un chien de grande taille ne mord pas plus qu’un autre chien, mais il endommage potentiellement plus la victime - il faut savoir que toute législation basée sur les races de chiens (BSL ou breed selected legislation) peut être facilement contournée. En cinq générations de sélection génétique sur la puissance de mâchoire et l’agressivité, on peut créer une souche de caniches de combat présentant une agressivité comparable à toute autre race d’attaque.
Notre position va dans le sens de l'UPV: l'éducation du maître et de son chien, le choix raisonné de la race en fonction de son "espace de vie" et un comportement citoyen responsable pourraient limiter fortement le nombre de morsures. Une race de chien n'est pas particulièrement plus dangereuse qu'une autre mais chaque race à ses caractéristiques propre qu'il faut connaître. En bref: le danger se trouve parfois de l'autre côté de la laisse !