Cette maladie est due à un virus (FIV) qui est propre à l’espèce féline et ne constitue aucun risque pour la santé publique. Il a été isolé pour la première fois dans les années 80 et reste encore un élément de recherche intéressant à ce jour.
Le mode de transmission principal est la morsure qui peut se produire lors de bagarres et, pendant l’accouplement (le mâle mord la femelle). La femelle gestante peut transmettre le virus in utéro (pendant la gestation), via l’allaitement ou par la salive lors du toilettage des chatons mais, ces modes de transmission sont peu fréquents.
On distingue 3 phases dans la maladie:
- la phase aiguë
- la phase asymptomatique de durée variable (jusqu’à des années)
- la phase terminale
Durant la phase aiguë, les signes cliniques peuvent passer inaperçus. Ils durent quelques jours et consistent en:
- de la fièvre
- de l’abattement
- des désordres gastro-intestinaux
- une augmentation de la taille des ganglions
Comme son nom l'indique, pendant la phase asymptomatique le chat ne présente aucun signe de maladie.
Les signes cliniques en phase terminale incluent:
- une perte de poids
- une diarrhée persistante
- une gingivite
- une stomatite (inflammation de la cavité buccale)
- une atteinte respiratoire chronique
- une augmentation de la taille des ganglions
- une mauvaise qualité de la peau et du pelage
- des tumeurs comme les lymphomes, ou les leucémies, …
Le diagnostic est posé en fonction des signes cliniques et est confirmé grâce à une prise de sang. Dans le sang, plusieurs analyses peuvent être effectuées :
- Dosage du taux d’anticorps dirigés contre le virus (Test ELISA). La plupart des chats deviennent séropositifs endéans quelques semaines après l’infection bien que de rares cas le deviennent après 6 mois. Lorsque le chat est au stade terminal de la pathologie, il se peut que le taux d’anticorps ne soit pas détectés
- Hématologie (globules rouges, globules blancs, plaquettes)
- Certains paramètres biochimiques (notamment une électrophorèse des protéines).
Malheureusement, à l’heure actuelle, les vaccins sont toujours indisponibles.
Le traitement vise plutôt à éviter les complications liées à la maladie. Une thérapie antivirale à base d’interféron peut toutefois être tentée. Nous conseillons une visite de routine tous les 6 mois afin de traiter le moindre problème le plus rapidement possible.
Le mieux que vous puissiez faire pour votre chat est
- de le laisser au calme. Toutes les situations de stress font que le chat est plus sensible aux infections
- l’isoler. Afin d’éviter d’une part la transmission du virus aux autres chats et d’autre part l’exposition aux agents infectieux. Nous conseillons de garder les chats atteints du Sida à l’intérieur
Nous vous conseillons toutefois de continuer à vacciner votre chat contre la panleucopénie (typhus), le coryza et la leucose.