Ce virus fut isolé pour la première fois dans les années 60 et le test qui a permis de le mettre en évidence à été développé en 1973. Depuis ce dépistage et la mise en place de la vaccination contre la leucose, le nombre de chats atteints diminue depuis 1980.
La transmission se fait surtout par la salive qui est très concentrée en particules virales. Bien que les morsures, le léchage et le grooming (toilettage entre chats) soient les modes de transmission majeurs, les chatons peuvent être infectés in utéro (voie transplacentaire) ou par le léchage de leur maman.
La sensibilité à ce virus est très élevée chez les jeunes chats et diminue avec l’âge.
Les chats atteints sont le plus souvent des mâles, âgés entre 1 et 6 ans.
Quand un chat est exposé à ce virus, il peut réagir de différentes manières et ce, en fonction de la réactivité de son système immunitaire. Les différentes possibilités sont :
- La neutralisation du virus (30%) : élimination du virus par la réponse immunitaire
- La virémie (virus dans le sang) persistante (40%) : mauvaise réponse immunitaire avec possibilité de prolifération tumorale (lymphome, leucémie) ou de maladies dégénératives
- La latence (30%) : période transitoire pendant laquelle le système immunitaire ne permet pas l’élimination du virus car il se cache dans les cellules. Il ne s’y multiplie pas. Ensuite, l’évolution sera soit, une virémie soit, une neutralisation
- Les porteurs sains (1%) : le virus réside dans le tissu épithélial et s’y multiplie. La production d’anticorps par le chat permet de garder le virus localisé à l’épithélium
Ces différentes possibilités vont influencer les résultats des différents tests sanguins et rendre leur interprétation difficile. Lorsqu’un chat est FeLV positif, nous conseillons de réitérer le test 6-8 semaines plus tard car une élimination du virus est possible
Ce virus peut être à l’origine de maladies prolifératives (leucémies, lymphomes), de maladies dégénératives (avortements, anémie, …) et /ou d’une immunosuppression.
Les signes cliniques sont donc très variables et peu spécifiques :
- anorexie
- perte de poids
- léthargie, fièvre
- diarrhée
- difficultés respiratoires
- conjonctivite
- affection de la cavité buccale (gingivite, stomatite)
- augmentation de la taille des ganglions
- abcès qui ne guérit pas…
Ils dépendent de l’organe atteint et de la présence ou non de maladies secondaires
Le diagnostic est posé en fonction des signes cliniques et est confirmé par prise de sang. Au niveau de l’examen clinique, on peut mettre en évidence une pâleur des muqueuses, des anomalies intra-oculaires, une masse abdominale, une augmentation de la taille d’un organe.
Dans le sang, plusieurs analyses peuvent être effectuées :
- Dosage de l’antigène (IFA et ELISA)
- Recherche de l’ADN/ARN du virus (PCR)
- Hématologie (globules rouges, globules blancs, plaquettes) et certains paramètres biochimiques
Lorsqu’une masse est détectée il est conseillé de réaliser une ponction à l’aiguille fine ou une biopsie
Un traitement préventif existe, un vaccin leucose féline, il a permis de diminuer le nombre de chats atteints
Il n’existe pas de traitement spécifique.
- Les maladies secondaires comme les lymphomes ou l’anémie peuvent être traitées, conduire à une rémission mais pas à une guérison!
- Le traitement à l’interféron n’a pas encore fait l’objet d’études scientifiques rigoureuses, seuls des cas cliniques isolés ont été décrits. Il stimule le système immunitaire du chat; il en résulterait une amélioration « clinique » et une augmentation de la qualité de vie.
- Lors de maladie proliférative la durée de vie moyenne est de 6 mois si une chimiothérapie est mise en place.
Les chats FeLV positifs peuvent rester « asymptomatiques » (ne présentant aucun signe clinique) pendant des années. Ils sont cependant contagieux pour les autres chats.